Le Lomo Diana F+
Publié le :
17/05/2017 17:27:37
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Actualité du laboratoire
Nation Photo vous présente l’appareil photo que certains d’entre vous utiliseront cette année pour notre concours annuel de photographie argentique sous le thème "Faites la Une de ..." !
UN PEU D’HISTOIRE ...
Années 1960s, Hong Kong. La petite entreprise The Great Wall Plastics Factory crée le Diana. Cet appareil au format de pellicule 120 est construit entièrement en plastique, et cette caractéristique fait qu’il est très peu cher (environ 1$). À sa sortie, le magazine de photographie Réponses Photo lui a attribué le titre de « pire appareil photo jamais construit » … Jusque-là, rien de fameux. Il est exporté aux États-Unis et en Europe, surtout en Angleterre. De par son prix et son attribut de toy camera, il est souvent offert pour l’achat d’un magazine.
Une dizaine d’années plus tard, la popularisation d’appareils photo bon prix et de meilleure qualité (comme le Kodak Instamatic) fait que la demande pour le Diana s’estompe …
La production s’arrête dans les années 1970s. Mais le Diana n’a pas dit son dernier mot ! Il est notamment fortement apprécié par les écoles de photographie où il est utilisé afin de stimuler le regard créatif des étudiants, sans aucune dépendance aux options et technologies des nouveaux appareils photos. Le Diana se fait reconnaître comme appareil tout à fait légitime d’un point de vue artistique en 1976 lorsque Nancy Rexroth, une photographe américaine, l’utilise pour son exposition et son livre Iowa.
Il est le chouchou des photographes avant-gardistes et des amateurs de lo-fi (low fidelity, en opposition à haute fidélité). En effet, son boîtier n’est pas très fiable … Il laisse passer la lumière, les réglages ne sont qu’approximatifs. Mais l’effet est unique, chaque photo est une surprise : le ton onirique est omniprésent, les couleurs sont saturées, le flou est aléatoire, le vignettage est très marqué. Les clichés sont doux mais avec du caractère. Bref, on reconnait tout de suite un cliché fait avec un Diana !
Mais son ultime renaissance se fait bien plus tard, en 2007, lorsque la Lomographic Society International décide de rééditer le Diana en Diana +, puis en Diana F+ une année plus tard. Ce dernier présente plus d’options que l’original : un flash, une option sténopé, la possibilité de réaliser des photos panoramiques, des nouveaux accessoires, … Le Diana ne se limite pas à un seul boîtier turquoise et noir, il possède une panoplie interminable de clones et de dérivés tous plus fun les uns que les autres ! Dans le cadre de notre concours, Nation Photo met à votre disposition le Diana F+ Mr. Pink ainsi que le Diana F+ Cortina.
MODE D’EMPLOI
Le Diana est un appareil entièrement manuel. Cela veut dire que c’est à vous de tout régler : la vitesse de déclenchement, l’ouverture du diaphragme et la zone de netteté.
Commençons par la vitesse d’obturation. Il y en a deux :
- N pour une vitesse fixe 1/60
- B (Bulb) : le diaphragme restera ouvert tant que tu restes appuyé sur le bouton
L’ouverture du diaphragme est, comme vous le savez peut-être, à régler en fonction de la sensibilité de la pellicule et ce que vous allez shooter. Pour le concours, vous utiliserez une Portra 400.
Il y a trois ouvertures : ensoleillé, partiellement nuageux et nuageux. On recommande l’ouverture « ensoleillée » seulement quand la journée est noyée de soleil. On choisira « partiellement nuageux » à moins d’un mètre du sujet et « nuageux » au-delà d’un mètre.
La quatrième ouverture « pinhole » permet de transformer le Diana en sténopé.
Le réglage de la mise au point est très simple, il suffit de connaître la distance entre l’appareil et le sujet : 1-2m, 2-4m ou 4m-infini.